Interview YPAL menée par Julia & Candice
Les membres de la communauté Young Performing Arts Lovers (YPAL) se sont retrouvés une fois de plus à La Comédie, Centre Dramatique National de Reims, pour s’immerger dans les spectacles de théâtre et de danse proposés par le FARaway- Festival des Arts à Reims. Ce week-end était placé sous le signe de l’étreinte de vieux amis et de nouvelles connaissances, explorant les thèmes de la démocratie, du climat, du tourisme, de la danse et des contes à travers et avec les autres, partageant des perspectives différentes sur des expériences familières. Cette année, nous avons demandé aux membres du réseau, nouveaux et anciens, comment ils voient la communauté et ce que l’avenir peut lui réserver.
Le multiculturalisme, la diversité des perspectives et la solidité des liens sont au cœur de YPAL, comme l’ont confirmé nos entretiens. La passion commune pour le théâtre et les arts ainsi que l’ouverture d’esprit et l’authenticité des participants créent un sentiment immédiat de communauté, tandis que les nouvelles expériences et les nouveaux points de vue suscitent des réflexions, des conversations et des projets intéressants. Cela devient un espace sûr de libre échange, de créativité, de “clés pour qu’ils puissent donner en retour”, voire un héritage à chérir et à développer ensemble et par nous-mêmes à notre retour.
Ces liens transgressent les frontières et sont renforcés par la nouveauté des différentes cultures et manières de penser, d’aborder le théâtre. Ainsi, tous les membres voient comment cette rencontre construit un sentiment de communauté européenne, de respect et de solidarité. Le théâtre et les arts ouvrent un espace de discussion ouvert et de collaboration entre le public et les artistes sur des questions publiques qui peuvent inspirer l’engagement et l’activisme dans la démocratie. Ces expériences nous font ressentir ce que les autres vivent, cultivant ainsi la conscience et la sensibilité. De plus, il s’agit d’un projet artistique, social et politique qui traite essentiellement du tourisme culturel et de la durabilité.
Nous nous sommes donc demandé comment faire en sorte que davantage de jeunes amateurs d’art s’engagent dans une communauté aussi exceptionnelle. Certains ont souligné qu’il était bon que la communauté se développe naturellement, en encourageant les gens à inviter ceux qu’ils connaissent et qui partageraient l’esprit du programme, tandis que d’autres ont souligné qu’il serait bon de communiquer davantage sur les médias sociaux et peut-être de participer à des projets Erasmus afin de toucher plus de monde. D’autres ont eu l’idée d’en faire la promotion dans les universités, les théâtres, les autres festivals culturels et les endroits d’où viennent les participants. Il est certain que si les gens voyaient nos projets en cours, nos programmes et nos activités, beaucoup s’y intéresseraient en raison de leur accessibilité et de leur dynamisme.
Comment voient-ils l’avenir des rencontres ? La majorité des personnes interrogées ont répondu qu’elles souhaitaient que les rencontres soient plus nombreuses, plus longues et plus intenses, avec davantage d’ateliers, peut-être à des heures différentes, afin de pouvoir y participer davantage. En plus de l’augmentation de la durée du programme, beaucoup ont proposé des idées et des projets intéressants pour le faire évoluer. Certains ont suggéré d’organiser des programmes dans différentes villes, de multiplier les projets tout au long de l’année ou de créer ensemble une œuvre artistique à long terme. Garder le contact pourrait également se faire en ligne, sur le blog ou sur les médias sociaux, en partageant des critiques de spectacles que nous avons vus et ce sur quoi nous travaillons à la maison. D’autres ont mentionné la possibilité de discuter d’autres sujets, d’ateliers dirigés par les organisateurs, d’autres artistes, ou même de passer une nuit au moins à Paris.
Ils seraient également ravis de prolonger le projet par des résidences artistiques, de se réunir deux fois par an, ou de créer ensemble un projet à long terme sur le même sujet et d’organiser une exposition à la fin. Certains aimeraient voir des projets sur le partage de nourriture culturelle. Un participant a eu l’idée d’organiser un atelier sur la conscience du corps, l’écoute mutuelle et la création de liens dans le mouvement. Ils seraient également intéressés par l’apprentissage des coulisses du théâtre, la manière de l’organiser et le partage de l’expertise dans ce domaine.
Cela montre que YPAL est réalisé par l’engagement actif et la créativité des gens et qu’il évolue grâce à leur imagination. Ce qui ressort de tous ces entretiens, c’est que les participants attendent déjà le moment où ils pourront se retrouver et partager à nouveau leur enthousiasme et leur bonne humeur. Peut-être que le fait de laisser le programme se développer et de faire participer davantage de jeunes amateurs d’art permettra de préserver ce qui fonctionne si bien, tout en étant plus intense, plus diversifié, là où leur imagination collective les emmènera ensemble.
Julia et Candice